En attendant que des réponses vaccinales permettent de contrecarrer la pandémie du Covid19, les entreprises doivent anticiper et s’organiser pour passer le cap. Nul doute que cette épreuve inédite laissera des traces dans nos vies et nos comportements. Notre rapport au travail et notre façon de l’appréhender a déjà changé. En ce moment si particulier, bon nombre d’entre nous, disposent de temps.

Comment transformer une contrainte en opportunité ?

Plus que jamais, nous devons nous adapter. Transformer une contrainte en opportunité en est la parfaite illustration. Autrement dit, comment utiliser un surcroit de temps disponible causé par une baisse ou une perte d’activité pour générer de la croissance. Ce pourrait-être en résumé l’idée du dispositif du Fonds National de l’Emploi (FNE) mis en place par l’État en 2020.

Prendre le temps de la réflexion

Car si avoir du temps pour se former est une bonne chose, la question de son financement peut être la pierre d’achoppement du projet. Or, les entreprises n’ont pas toujours le budget nécessaire pour satisfaire les demandes de leurs collaborateurs.

Pris en charge à 100% par l’État jusqu’en octobre 2020, le dispositif FNE qui concerne la formation des salariés dans les entreprises ayant recours au chômage partiel, perdure en 2021. A compter du 1er novembre le montant de  la prise en charge des coûts pédagogiques a été réduit à 70% pour les salariés en activité partielle et 80% pour les salariés en activité partielle de longue durée (APLD). Les entreprises adhérentes d’AKTO (opérateur de compétences des services à forte densité de main d’œuvre) ont toutefois eu la bonne surprise d’obtenir le maintien d’un financement à 100%. 27 branches d’activité sont concernées dont l’hôtellerie-restauration et l’aéronautique.

Le dispositif permet de financer les bilans de compétences. Osons dire que pour bien faire il est même préférable de commencer par là. Car se former, oui, mais encore faut-il savoir à quoi et pour quoi faire. Il ne vous restera plus qu’à choisir votre centre de bilan de compétences. Pour cela, lisez notre article : « Comment choisir son centre de bilan de compétences»

Un soutien massif de l’État aux entreprises

Le soutien financier massif apporté par la puissance publique a pour objectif de permettre à chacun, même en cas d’activité partielle, de pouvoir continuer à se développer. C’est aussi pour les entreprises un levier extraordinaire pour permettre aux entreprises de s’adapter et de monter leurs collaborateurs en compétence sans entraîner un surcoût.

La mesure est destinée à un grand nombre de bénéficiaires. Toutes les entreprises, peuvent en bénéficier si un chômage partiel a été mis en place, quelle que soit leur taille ou leur secteur. Les salariés en CDD ou en interim sont également concernés à condition que la formation se déroule alors qu’ils sont encore sous contrat.

Le dispositif FNE-Formation comprend la prise en charge des couts pédagogiques, mais pas les salaires des stagiaires, car ces derniers sont déjà financés par le dispositif d’activité partielle.

Un dispositif large et généreux

Les critères d’éligibilité au dispositif FNE sont les suivants :

  • Les formations peuvent se dérouler en ligne ou en présentiel
  • Être effectuée durant le temps de chômage partiel ou ne pas excéder 12 mois pour les salariés en activité partielle de longue durée (APLD)
  • Le budget alloué aux salariés en APLD est au maximum de 6000€ par an
  • Ne pas être une formation obligatoire (comme par exemple les formations à la sécurité)
  • Obligation d’emploi des salariés concernés durant la période de formation

Dans le cas où la formation est démarrée en chômage partielle et se termine après la reprise normale du travail, la formation entreprise peut continuer sans interruption de l’aide.

Des acteurs mobilisés pour défendre l’emploi

Mis à part les salariés en alternance, tous les salariés en chômage partiel sont concernés (CDI, CDD), quel que soit leur taux de chômage partiel.

Les formalités pour les entreprises sont simplifiées. La demande doit être transmise plus généralement à votre OPCO, ou à votre DIRECCTE. La plupart du temps les OPCO sont mandatés par les DIRECCTE pour traiter les demandes de FNE-Formation.

La demande comprend un document (téléchargeable ici), accompagné du devis de l’organisme de formation ainsi que du plan de formation de l’entreprise.

Une fois que l’accord de prise en charge a été validé, les actions peuvent commencer en toute sérénité. Pour que les entreprises n’aient à avancer aucun frais, les OPCO ont mis en place la subrogation. Ce sont donc les OPCO qui payent directement les organismes de formation et les centres de bilans de compétences.

Notre expérience montre que les dossiers sont généralement traités avec diligence. L’entreprise a donc tout intérêt à proposer largement à ses salariés le bénéfice d’une formation ou un bilan de compétences dans ce cadre règlementaire. En effet, à ce jour, aucune limite du nombre de collaborateurs n’a été fixé.  Avec des formalités simplifiées, on comprend pourquoi ce dispositif a déjà rencontré un vif succès.

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