Après avoir traversé une crise inédite mettant à l’arrêt la quasi-totalité de l’activité, en 2022, l’optimisme renait. Dans certaines régions on parle déjà de plein emploi et les salariés ont l’embarras du choix.

Le constat est sans appel : les employeurs ne dictent plus les règles et doivent réinventer leurs offres le plus souvent en améliorant les conditions de travail et les salaires.

Toutefois, la situation de l’emploi reste contrastée d’une région et d’un domaine d’activité à l’autre et il est prudent de s’informer avant une reconversion ou un déménagement.

Voici quelques clés pour décrypter le marché du travail à l’horizon de la rentrée 2022.

Un emploi stable plus facile à décrocher

Pour trouver chaussure à leur pied les employeurs n’hésitent plus à proposer des emplois en contrats à durée indéterminée (CDI). C’est ce que révèle la dernière étude de la DARES : presque 20% d’embauches en CDI supplémentaires en 2022 et dans tous les secteurs d’activité. Pôle Emploi prévoit que 71% des recrutements cette année seront des postes stables ! Ceci est vrai pour les cadres et les employés. C’est une bonne nouvelle même s’il est parfois hasardeux de s’engager sur le long terme dans une entreprise ou un métier qu’on ne connait pas, à moins d’avoir réalisé une démarche d’investigation lors d’un bilan de compétences. 

Les régions stars de l’emploi en 2022

Sans surprise, l’Ile de France reste le bassin le plus dynamique avec une croissance insolente de 135% du volume des offres d’emploi depuis 2019 (source : Hellowork). Cette région où se situe la plupart des sièges sociaux des grandes entreprises offre un panel de postes à pourvoir dans tous les domaines et tous les métiers. Si votre recherche d’emploi stagne, c’est à Paris qu’il faut être ! Mais le plus difficile reste d’y loger. Les régions Auvergne Rhône Alpes et Pays de la Loire sont également dans le top 3 des stars de l’emploi. Des opportunités sont également à saisir en région Provence Alpes Côte d’Azur, Nouvelle Aquitaine Occitanie et surtout dans les Hauts de France qui affiche la plus forte progression des embauches de cadres (source Apec).

Dans quelles villes faut-il s’installer en 2022 ?

Les métropoles lyonnaise et parisienne sont des valeurs sûres car elles comptent à elles seules 48% des offres d’emploi (source : Hellowork). Mais qui voudra éviter ces zones très urbaines pourra opter pour Aix-Marseille-Provence, Nantes, Bordeaux ou Rennes ou bien des villes moyennes comme Dijon, Saint Etienne, Angers, Caen, La Roche sur Yon ou Valence-Romans dans le peloton de tête des agglomérations qui recrutent le plus. 

Quels secteurs d’activité privilégier pour une recherche d’emploi ?

Une forte reprise dans le domaine du tourisme, de la restauration, de l’évènementiel et de la culture n’aura échappé à personne (source : Hellowork). Le secteur hôtellerie-restauration souffrait déjà avant la crise sanitaire d’une pénurie de vocations. La situation s’est aggravée ce qui a des conséquences positives sur les rémunérations revues à la hausse par les recruteurs en manque de serveurs, cuisiniers, chefs de rang, femmes de chambre, standardistes, etc… En revanche les postes de cadres régressent dans ce secteur (source : Apec). 

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Photo par Rachel Claire sur Pexels

Signe des temps, les propositions d’embauche qui concernent le transport et l’entreposage devraient bondir de 31% cette année (source : BMO Pôle Emploi). En effet, le commerce en ligne continue sa progression ce qui nécessite des compétences pour stocker et livrer. L’industrie devrait enregistrer un gain record d’emplois cette année soit +24% par rapport à l’année dernière. De grosses industries étrangères ont choisi la France pour s’installer et dopent le marché du travail.  

D’une manière générale, le domaine des services aux entreprises mais surtout aux particuliers est très dynamique cette année avec 6 intentions d’embauche sur 10 (source : BMO Pôle Emploi) que l’on soit cadre ou employé. Opter pour les métiers des services dans le cadre d’une reconversion est une garantie de débouchés. Les cadres privilégieront l’informatique, l’ingénierie, la recherche et le développement, les activités juridiques et comptables et le conseil (source : Apec).

Les cadres pourront aussi s’intéresser au secteur de la construction qui affiche une belle envolée depuis la pandémie. Une progression des embauches de 8% est attendue cette année. En revanche, pour un cadre, les domaines suivants sont à éviter : l’automobile, l’aéronautique, les matériels de transport, la communication et les médias, la chimie et l’industrie pharmaceutique, la distribution spécialisée dont les embauches régressent (source : Apec).

Les métiers porteurs en 2022

Les métiers techniques ont toujours le vent en poupe et la crise des vocations aggrave le rapport offres et demandes. Les 10 métiers phares cette année selon Pôle Emploi sont dans l’ordre : 

  • Couvreur, couvreur zingueur
  • Aide à domicile et aide ménager
  • Pharmacien
  • Chaudronnier, tôlier, traceur, serrurier, métallier, forgeron
  • Mécanicien et électronicien de véhicule
  • Carrossier automobile
  • Conducteur de transport en commun sur route
  • Plombier, chauffagiste
  • Infirmier, cadre infirmier, puéricultrice
  • Menuisier et ouvrier qualifié de l’agencement et de l’isolation.

Choisir ces métiers c’est l’assurance de ne pas connaître le chômage. En revanche, ces professions plutôt « physiques » peuvent engendrer des problèmes de santé en deuxième partie de carrière. Il n’est pas rare que des quadras ou des quinquas doivent envisager une reconversion pour un métier comportant moins de contraintes physiques. Malheureusement, même en exerçant un métier porteur, on ne peut pas compter sur une carrière toute tracée. Heureusement, le bilan de compétences permet de changer de métier même à 50 ans !

Les cadres sont les bienvenus sur le marché du travail en 2022 s’ils sont informaticiens, ingénieurs, commerciaux ou experts en marketing, professionnels du BTP et de l’industrie. Les profils juniors devraient représenter un tiers des embauches. Les séniors intéressent toujours les employeurs pour 22% d’entre eux.

Petites entreprises, gros recruteurs

Ce n’est pas un scoop, les entreprises de moins de 50 salariés sont habituellement les plus pourvoyeuses d’emploi. Mais cette année, 7 projets de recrutement sur 10 concerneront des PME (source : BMO Pôle Emploi). Si les candidats ont tendance à les bouder car elles offrent moins d’avantages et de possibilités d’évolution, elles offrent pourtant de belles opportunités.  

Télétravail pour tous les cadres ?

Depuis les confinements les cadres ont pris goût au télétravail et les employeurs ont compris qu’ils pouvaient en faire un argument pour attirer les profils rares. L’Apec a donc ajouté ce critère dans son moteur de recherche. Les offres d’emploi du site présentent cette information. Qui préfère ou, au contraire, n’apprécie pas le télétravail, pourra donc sélectionner les postes qui l’intéressent. 

Stabilité de l’emploi des cadres

Malheureusement freiné par les craintes des conséquences de la guerre en Ukraine, les prévisions d’embauche de cadres ont été revues à la baisse par les entreprises. Elles sont néanmoins 5% plus nombreuses qu’en 2021 (source : Apec)

Dans quelle région vivre ? Pour quel métier opter ? Ce n’est pas seulement une affaire d’opportunité mais de concordance avec ses envies, ses possibilités, ses priorités, sa personnalité. Se faire accompagner pour apprendre à mieux se connaître est essentiel pour faire les bons choix.
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