Véritable phénomène de société, le télétravail rencontre de plus en plus d’adepte, en particulier auprès des jeunes actifs et des cadres.

Mis en place avant la pandémie, ce mode de fonctionnement prend de l’ampleur et les entreprises sont de plus en plus nombreuses à le prendre en compte, voire à le proposer à leurs collaborateurs quand les conditions le permettent. Selon l’étude Indeed-Glassdoor, le volume des offres d’emploi en télétravail est passé de 1.6% en 2019 à 6.1% en 2022.

Mais il présente aussi des inconvénients auxquels certaines entreprises ont trouvé des parades. Nul doute que ce changement d’organisation amène grand nombre d’entre nous à se positionner en faveur ou en opposition à un emploi exercé à distance.

Ainsi changer de métier pour télétravailler ou pour être employé en présentiel est un motif pour rejoindre les 48% des actifs envisageant une reconversion.

Découvrir le bilan de compétences spécial Reconversion

Les recrutements en télétravail ont le vent en poupe

Même si la pratique du travail à domicile était en augmentation avant la pandémie du Covid 19, cette dernière a donné un coup d’accélérateur certain au travail à distance. Si certains ont trouvé pour le moins la situation inconfortable et se réjouissent d’un retour progressif au bureau, d’autres ont pris gout à cette nouvelle façon d’exercer. A tel point que la possibilité de télétravailler fait partie des critères de choix qu’une frange de candidats, en particulier cadres, sollicite lors des recrutements. Aux dires de cabinets de recrutement, certains candidats vont jusqu’à refuser une offre d’emploi quand l’employeur se montre réfractaire, alors que le poste est « télétravaillable ». A noter que certains employeurs en font un argument « de vente » clairement mis en valeur dans leurs offres d’emploi. Donner la possibilité du home office favoriserait les candidatures.

L’équilibre vie personnelle / vie professionnelle favorisé

Même si un bon salaire est un levier puissant pour attirer des talents, ce n’est plus le seul moyen. Certains n’hésitent pas à démissionner pour trouver des conditions d’exercice plus favorables ou des structures qui facilitent le « home office ». En plus d’un job, les candidats recherchent une ambiance et l’adhésion aux valeurs. L’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle en fait partie et prend particulièrement son sens pour des actifs confirmés. Ils ont déjà fait leurs preuves, sont autonomes et entendent ne pas tout miser sur leur carrière. Les juniors sont aussi concernés car il est loin le temps où faire carrière était une priorité. Le besoin d’épanouissement est devenu primordial depuis la crise sanitaire.

Le travail à domicile peut apporter un regain de motivation

Ce fut le cas pour Jocelyne M., juriste dans l’hôtellerie-restauration. Licenciée après 15 ans au sein d’un grand groupe, cette quadragénaire a pris conscience à l’occasion d’un bilan de compétences qu’on peut concilier investissement professionnel et loisirs. « Tout est question de dosage et d’organisation », nous confie Jocelyne. « J’ai rencontré une structure qui a compris qu’on peut être efficace sans être présent sur site et joignable H24. Ça change tout et c’est motivant ».

Lisez également sur le sujet notre article « Réussir sa reconversion professionnelle à 40 ans : changer de métier, témoignages et astuces ».

Une bonne idée pour les organisations

Des sociétés ont bien compris l’intérêt de développer ce nouveau mode de fonctionnement :

  • Des surfaces de bureau moins importantes,
  • Des économies réalisées sur les frais de fonctionnement,
  • Des salariés moins fatigués par le temps de transport,
  • Moins de risques d’accident de travail ou de trajet, …

La liste des gains est longue et la productivité accrue.

Mais si le home office repose sur une relation de confiance entre l’encadrement et le salarié, cela n’exclut pas pour autant un suivi de l’activité du télétravailleur par la hiérarchie. Après quelques mois de pratiques les choses sont plus faciles.

Les managers y trouvent aussi des avantages

Passé un temps de flottement, les managers se sont adaptés à cette nouvelle organisation. L’exemple de Gérard T. montre comment les responsables d’équipe se sont organisés. Gérard encadre des commerciaux dans l’assurance et trouve de nombreux avantages : « Avant je courrais partout pour suivre l’activité de l’équipe. C’était épuisant et pas toujours efficace. Avec le passage au travail à domicile obligatoire, je me suis aperçu que mon action de contrôle était mieux vécue, notamment avec des commerciaux séniors. Aujourd’hui je peux apporter une aide plus grande à mes collaborateurs en étant plus disponible, notamment en terme de formation ».

Tous les organismes peuvent-ils opter pour le travail à domicile ?

Mais toutes les structures n’ont pas fait le choix de mettre en place les outils permettant à leurs employés de pratiquer leurs activités professionnelles chez eux. En France, toutes les structures n’ont pas la volonté d’avancer dans cette voie. Des blocages de différentes natures persistent : financiers, culturels, organisationnels, … La confiance n’est pas une chose qui se décrète et le travail à distance est basé sur l’idée que les salariés continueront à assumer leurs tâches avec qualité même dans leur sphère privée. Pour certains chefs d’entreprise ou managers, c’est impensable !

Et puis le travail à domicile n’est adapté qu’à certains métiers quand d’autres nécessitent une présence dans des locaux. Ce sont principalement les métiers de la manutention, de la santé, du transport et de la fabrication qui s’exercent dans une usine, un entrepôt ou sur une route avec des machines, un véhicule ou du matériel.

Se reconvertir pour télétravailler plus

Il est intéressant de constater que l’exercice d’une profession à distance n’est plus considérée comme une une bizarrerie, mais répond à une véritable aspiration des citoyens. Certains salariés sommés par leur hiérarchie de rejoindre leur lieu d’exercice à la fin du confinement se sont alors mis en quête de conditions de travail plus adaptés à leur besoin. Ayant pris goût à une vie moins stressante, débarrassée de durées de transport inconfortables, la perspective d’un retour dans les tours de la Défense, n’enchante pas tout le monde. Mais pour quel métier opter pour avoir la possibilité d’exercer dans sa sphère privée ?

Une activité liée à l’usage d’un ordinateur

Avoir une activité professionnelle à distance nécessite de pouvoir échanger avec des collègues, des clients ou des fournisseurs, des informations via internet ou le téléphone. Sont donc uniquement concernés les métiers qui utilisent ces moyens. Enfin, exercer à son domicile c’est surtout utiliser un ordinateur pour constituer des dossiers, échanger de l’information, rédiger, mettre en forme, communiquer… Bref, si ce mode de fonctionnement ne fait pas partie de vos envies, oubliez le télétravail. Mais si vous souhaitez examiner la possibilité d’une reconversion professionnelle dans cette voie, avez-vous pensé à faire un bilan de compétences à votre domicile ?

Encadrer une équipe de chez soi

C’est une nouvelle manière de pratiquer le management, certes, mais l’encadrement d’une équipe se prête finalement tout à fait au télétravail. Elle exige d’adapter ses méthodes de sorte à privilégier l’autonomie. Les outils sont également différents puisqu’il s’agit d’organiser des réunions en visio-conférence pour permettre le travail d’équipe, d’organiser différemment la communication et le partage de l’information. Enfin, le mode de contrôle du travail est adapté. Alors pourquoi pas vous ?

Opter pour le digital : la garantie du home office

Dans des milieux comme les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle et l’informatique, le télétravail n’est même plus une option mais une norme (lisez également notre article «Réussir sa reconversion dans les métiers de l’informatique et du numérique» ). En effet, dans ce secteur à la pointe de la modernité, les outils et les méthodes appropriés au télétravail ont fait leur preuve. Si vous choisissez les métiers de l’informatique, il y a de grande chance pour que vous puissiez vivre à Nice et travailler pour une entreprise parisienne.

Le télé-bilan de compétences pour votre reconversion

Si vous êtes tenté par la reconversion afin de pouvoir télétravailler ou pour d’autres raisons, nous vous conseillons de vous faire accompagner par un professionnel. Ceci présentera l’intérêt de vous permettre de :

  • Trouver des idées de reconversion adaptées à vos besoins
  • Valider le réalisme et la faisabilité de votre projet
  • Faire le point sur votre potentiel et prendre confiance en vous

De plus, depuis peu les centres de bilan de compétences offrent la possibilité de faire son bilan de compétences à distance.

Comment minimiser les inconvénients du télétravail pour les salariés ?

La crainte d’une distension du lien entre l’entreprise et le salarié reste parfois présent dans l’esprit des réfractaires à ce phénomène de société. Le télétravail n’est pas adapté à certaines personnalités et à certains contextes de vie (appartement exigü, célibat ou famille trop nombreuse). Des solutions intermédiaires ont été mises en place, avec des espaces de travail décentralisés permettant à des collaborateurs de se retrouver 1 à 2 jours par semaine dans des espaces loués dans un centre d’affaires proche de leur domicile.

« Quand mon RH m’a proposé de télétravailler 3 jours par semaines, je n’ai pas hésité longtemps », confie Laetitia A., analyste informatique dans un grand groupe de conseil. « Avec moins de temps de transport, on gagne en confort et en efficacité. Avant je devais pointer tous les jours au siège. Je n’y vais plus qu’une fois par mois, mais je rencontre des collègues 2 jours par semaine dans un espace de co-working. Je trouve que l’ambiance est meilleure. Et puis je me sens mieux et moins fatiguée. C’est vraiment une avancée sociale ».

Quand on compare les avantages et les inconvénients du télétravail, la balance penche nettement du côté des « pour ». Le télétravail devrait s’ancrer plus durablement dans nos habitudes de travail pour le confort des salariés.

Découvrir le bilan de compétences spécial Reconversion